Au grand dam des citoyens, encore une fois, la pluie vient de démontrer que notre infrastructure est en situation de vulnérabilité inédite qui n’est pas prise au sérieux par les différentes parties prenantes (collectivités, ministère de l’Equipement, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises de génie civil, bureaux de contrôle…). A force de revivre les mêmes situations dès qu’il pleut des cordes, on sait qu’il faut éviter de circuler dans ces lieux jusqu’à une belle éclaircie.
En effet, des pluies orageuses se sont abattues hier sur le Grand Tunis, Jendouba, Béja, Bizerte, Siliana, Zaghouan et Nabeul, avec une moyenne oscillant entre 40 et 70 millimètres, atteignant jusqu’à 90 millimètres localement. Elles ont provoqué un mouvement de panique auprès des citoyens. Comme d’habitude, ce sont les moyens de transport publics qui sont les premiers à être paralysés. Métro, trains, bus ont été aux abonnées absents. Quant aux taxis, ils fuyaient les clients comme le diable fuit l’eau bénite, de peur de se retrouvés englués dans le piège des embouteillages.
Mais attention, la vigilance est de mise car selon l’INM, les perturbations climatiques, dominées par la chute de pluies parfois diluviennes, se poursuivront aujourd’hui.
Mais qu’attendons-nous pour mettre au point un plan d’action commun en ce qui concerne les risques et les parades face aux eaux pluviales et aux autres aléas ? En effet, les solutions existent telles que les ouvrages de régulation, les canaux de dérivation ou les chaussées réservoirs. Car à défaut d’éliminer les menaces, il convient de gérer au mieux notre infrastructure. Des ouvrages de protection permettront non seulement de prévenir des dommages matériels mais aussi de réduire les répercussions potentielles de ces catastrophes sur les citoyens et les collectivités.
En attendant, le rire et la dérision ont été l’outil de prédilection des Tunisiens sur les réseaux sociaux, comme les essuie-glaces qui permettent d’avancer même s’ils n’arrêtent pas la pluie et tous les maux qui s’ensuivent.
crédit photo : © Salma Guizani